Le Mitsubishi Regional Jet a atterri en douceur ce mercredi matin après un trajet de près d’une heure et demie. Il était escorté par deux avions chasseurs des forces d’autodéfense.
C’était fantastique”, a assuré le pilote Yoshiyuki Yasumura, un vétéran, lors d’une conférence de presse quelques heures après la fin du vol.
“C’est un succès, proche de la grande réussite, j’éprouve une joie sans limite”, s’est enthousiasmé Hiromichi Morimoto, patron de Mitsubishi Aircraft, filiale dédiée du conglomérat Mitsubishi Heavy Industries (MHI).
Avec le MRJ, Mitsubishi Aircraft filiale du conglomérat Mitsubishi Heavy Industries, veut ravir au canadien Bombardier la deuxième place du classement mondial de ce segment de l’aéronautique derrière le brésilien Embraer.
Il est toujours prévu que la compagnie aérienne ANA Holdings prenne livraison de son premier MRJ en juin 2017, avec trois années de retard sur le calendrier d’origine. MHI a reçu à ce jour plus de 400 commandes (options comprises) pour ce programme dont la phase industrielle a débuté en 2008 après des années d’hésitation.
La dernière tentative du Japon de construire un avion de ligne remonte aux années 1960. Il s’agissait d’un avion turbopropulsé de 64 places appelé YS-11. Seuls 182 furent construits par un consortium où figurait Mitsubishi Heavy.
Pour son constructeur, le MRJ a pour principal argument de vente sa consommation réduite de 20% par rapport à ses concurrents grâce à de nouveaux moteurs conçus par Pratt & Whitney, filiale d’United Technologies. MHI vante depuis l’origine le confort de la cabine (plus spacieuse que pour les autres avions régionaux) et les caractéristiques écologiques de son nouvel aéronef, le tout par comparaison aux “deux grands du marché”, une référence implicite au brésilien Embraer et au canadien Bombardier.
Les essais se poursuivront ensuite aux Etats-Unis sur la plateforme de Grant County (où Mitsubishi a établi une base pour son avion), dans l’état de Washington, dès le milieu de 2016.