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Yves PAGOT

Yves PAGOT

Ancien de l'armée de l'Air, il est Maître de conférence à Paris Tech. Il utilise toute sa rigueur scientifique pour écrire dans le domaine de l'aviation militaire.

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12 Comments

  1. GA_U

    Si cette bombe est moitié plus légère, elle semble quasi-identique en taille à celle de 250 kg. Cependant sera-il possible d’augmenter le nombre de bombes, 8 ou 12, emportées par un Rafale, avec un nouveau type de support ?
    Même si je ne l’ai jamais vu, est-il possible de remplacer les 2 bidons de 2 000 l sous les ailes par des supports de bombes, pour faire du Rafale un véritable camion à bombe, certes au détriment de l’autonomie ?

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    1. Bruno ETCHENIC

      Bruno ETCHENIC

      Vu la masse dont est capable d’emporter le Rafale, ce n’est pas ce qui est limitant ici, mais la place. De plus, ce choix pragmatique permet d’avoir une munition avec une charge et une efficacité diférente, mais sans nécessiter une intégration poussée, vu que les corps de bombes ont des dimensions et une masse quasi-identique. L’intégration sera donc faite avec un coût très faible.

      De plus, avec 6 munitions air-sol, le Rafale est déjà un camion à bombe en soit. Plus ? Ce serait peut être un peu… Trop. Ce n’est pas encore une nécessité opérationnelle, mais qui sait..

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    2. Deres

      La munition a la même masse.
      Elle est juste moins puissante dans le même encombrement.
      Cela permet de l’intégrer “sans coût” avec les kits de guidage et les avions.

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  2. Judas

    Merci pour l’info ! Quid du missile Brimestone ? J’avais lu à l’époque d’Harmattan que l’armée de l’air avait été impressionné par les résultats de ce missile sur les Tornado de la RAF par ces capacités réduites en effets collatéraux.

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    1. Bruno ETCHENIC

      Bruno ETCHENIC

      L’idée n’ira certainement pas plus loin. L’Armée de l’Air a bien exprimé le besoin d’une arme à effets collatéraux réduits, et a exploré plusieurs pistes, dont le corps de bombe inerte dite bêton, remplie de résine. Le problème, c’est que même avec une précision de 1m, si on tape juste à côté, c’est loupé…
      Le Brimstone est complexe et cher (prix comparable à un AASM, voire plus), et nécessiterai surtout des essais complet d’intégration. Avec un nouveau corps de bombe monté sur Rafale, on a l’effet désiré, pour un prix minimum.

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  3. thierry

    Cela n’a pas de rapport avec l’article mais pourriez vous me dire pourquoi, à votre connaissance, les typhoons, gripens et f35 sont absents du bourget , merci !

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  4. Gaël

    Je pense que l’adjonction d’une telle munition, est un grand plus pour le Rafale… et surtout pour le budget de nos armées!! En effet, ce type de munition, peut permettre de traiter des cibles d’opportunités, ou bien localisées, en ayant un impacte le plus faible possible sur les populations civiles ( sans bouclier humain…Si non… ça pose un autre problème…),en ayant , je le souhaite, moins d’impacts sur les finances de l’état! Vue les missions actuelles de nos forces armées, et la possibilité d’aménager cette munition à d’autres vecteurs de frappe…Il est bien judicieux, de chercher à s’en doter!

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  5. Fonck

    On parle souvent de nouvelles munitions ou de pistes d’intégrations mais jamais je n’entends parler de reflexion sur le mixage des charges sur un mêmes avions. Actuellement le Rafale est t il capable d’emporter 3 GBU et 3 AASM ? Voir même 2 AASM IR, 2 AASM Laser et 2 AASM V pour pouvoir s’adapter en vol au condition des cibles à traiter ? J’avais cru lire que le système d’arme du Rafale ne permettait pas de choisir en vol le prochain missile à tirer mais que cela etait forcemment au sol.

    Merci de votre réponse

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    1. Yannick SMALDORE

      Yannick SMALDORE

      J’ai justement eu l’occasion d’en parler avec Dassault et l’AdlA. Ce genre de configurations ne sont toujours pas demandées par les armées françaises, ce qui explique que Dassault ne les a toujours pas développées. Mais d’après le constructeur, cela ne poserait pas de problème technique ou aérodynamique d’avoir des emports différents sous chaque aile, cela coûterait juste de l’argent que l’armée de l’air préfère investir ailleurs.
      En effet, l’usage en France veut que les chasseurs volent par paire. Il est donc possible qu’un appareil embarque uniquement des bombes a guidage laser, et que son équipier embarque des AASM-GPS/INS par exemple, offrant une plus grande versatilité a la patrouille.
      Les choses pourraient changer rapidement toutefois. Il nous a été dit que la GBU-24 avait fait ses débuts sous Rafale très récemment, dans le cadre de l’opération Chamal (info a confirmer). L’Armée de l’air avait formulé au début des essais d’intégration la possibilité d’emporter une GBU-24 en ventral et des AASM ou GBU-12 sous les ailes.
      En gros, si un client paye pour ça, Dassault le fera sans problème.

      Par contre, au mieux, il s’agira de 2 types d’armes, un par aile (et peut être un troisième en ventral). Pas question de panacher 3 types d’AASM sous 2 tribombes: par définition, l’AASM est polyvalente. Si on veut s’adapter, on embarque une version polyvalente de l’arme. C’est sans doute pour ça que SAGEM bosse sur une version dual mode IIR/Laser.

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      1. Fonck

        Merci pour ces précisions et toutes mes excuses pour les fautes d’orthographes qui émaillent mon post.
        L’information (à prendre au conditionnel) de l’intégration (et de l’utilisation au combat) de la GBU 24 sous Rafale m’amène à vous demander si celle-ci est emportée à l’unité en point ventral ou sur un support bi-bombes (je ne connais aucune charge militaire de 2 tonnes utilisé sous ce point mais le réservoir ventral de 2200 litres doit avoisiner ce poids en charge).

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        1. Yannick Smaldore

          Pas de soucis pour les fautes, ayant fait ma réponse sur clavier QWERTY, il y en pas mal dans mon propre message.

          Pour répondre à ta question: la GBU-24 sur Rafale en France, c’est uniquement en point ventral pour l’instant, et ce pour deux raisons principales.
          -La première, c’est que l’AdlA n’a pas spécifiquement exprimé le besoin pour un emport plus lourd. Ce n’est pas une bombe utilisée contre cibles d’opportunité (même si c’est possible en théorie), et les objectifs sont connus à l’avance. Par contre, elle pourrait être intéressé par les emports que j’ai décris (1 GBU-24 + 4 ou 6 GBU-12/AASM sous les ailes) afin que l’avion, après avoir délivré sa GBU-24, puisse profiter de sa présence sur zone pour faire du CAS ou détruire d’autres cibles fixes (par exemple autour de la cible principale).
          -La seconde raison c’est qu’ouvrir un emport coûte cher, parce qu’il faut valider chaque configuration par des campagnes d’essai. Quitte à choisir une ouverture (sous les ailes ou sous le fuselage), il a été décidé d’ouvrir l’emport qui pouvait être utilisé indifféremment par l’AdlA ou par la Marine. Or, la Marine ne peut pas emporter des charges lourdes sous voilure parce qu’elle ne peut pas apponter avec des configurations fortement dissymétriques. Et comme les munitions coûtent cher et qu’il n’est plus question de les larguer lorsqu’elles n’ont plus été utilisées…

          Par contre, la GBU-24 est VRAIMENT une très grosse bombe, il n’est pas envisageable de l’emporter sur des emports double (ça n’a jamais été fait, pas même aux USA)

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  6. Fonck

    Au delà des armements qui sont actuellement sous le feu de la rampe compte tenu de l’adversité actuelle, pourriez-vous nous éclairer sur les solutions dont disposent actuellement l’AdA et la Marine pour traiter des pistes d’aviations ennemies ou de grandes concentrations adverses ? Elles étaient auparavant traitées par les BAT/BAP/ Belouga (voir même Durandal) puis par les Apaches mais l’interdiction des bombes à sous munition les a de facto extrait de notre inventaire. Si ma mémoire est bonne il a été question de sortir de la naphtaline les Apaches pour la Lybie, sans que cela puisse se faire pour des questions de mise à jour logicielle (je ne suis pas sûr et certain de cette information).

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