Dire que l’écologie suscite des crispations dans toutes les sphères est un euphémisme. L’aviation n’échappe pas à cette règle et nous ne pouvons que constater la persistance dans les médias de débats souvent stériles opposant des dogmes entre eux sans jamais se poser les bonnes questions. Friands de positions binaires, les médias en profitent pour augmenter leurs chiffres d’audience pendant que la qualité des débats semble être continuellement tirée vers le bas. Cela en arrive au point où il est devenu très compliqué de trouver une place entre deux objets créés artificiellement par la sphère médiatique et que tout oppose: d’un côté ceux qui prônent une écologie punitive qui est farouchement contre l’aviation, et de l’autre des industriels qui semblent n’avoir que faire de la planète et pour qui seul l’argent compterait, au mépris de tout le reste.
Les passionnés d’aviation qui ont une conscience écologique sont-ils condamnés à une voie sans issue provoquée par une dissonance cognitive? Heureusement, non.
Vous l’aurez compris, nous aimerions ouvrir une porte à ce sujet qui touche l’ensemble de la société, dans toutes ses composantes, mais d’une façon bien moins vindicative.
En effet, la préservation de la planète et de son environnement et l’aviation ne sont pas deux choses opposées en soit. L’ensemble des débats malsains qui défendent l’un ou l’autre des camps et la volonté même de créer des “camps” n’a aucun sens. Mais c’est pourtant bien ce qui est en train de se passer à grande échelle.
Végans et bouchers, réfugiés/islamistes et nos traditions, nucléaire contre ENR (ENergie Renouvelable), avancée technologique opposée à la bougie, pollueurs de l’extrême contre les khmers verts, etc. ça dézingue dans tous les sens, ça s’envoie des noms d’oiseaux, ça utilise tous les biais de raisonnement et d’argumentation fallacieux possible, ça détourne la vérité, ça ment, ça détourne les propos, ça caricature et au final, les sujets ne sont pas posés comme il devraient. Résultat? Les gens se sentent forcés de devoir choisir un camp, puis s’étripent par commentaires interposés. Si certains en tirent profit, la situation tend à s’aggraver, car pendant ce temps, des décisions ne sont pas prises. Il est devenu très difficile et épineux d’aborder ces sujets aujourd’hui, mais nous aimerions le faire sur notre site, car il y a BEAUCOUP à dire.
Nous allons donc parler d’aviation ET de préservation de l’environnement. De façon factuelle, posée. Peut-être d’une façon plus risquée, plus audacieuse. Non pour créer de l’audience, mais pour tenter de comprendre, d’ouvrir le débat. Se poser les bonnes questions, et tenter d’imaginer le fameux monde d’après dont nous avons tous entendu parler durant le premier confinement.
Mais dites-moi, qu’est-ce que l’aviation? Quel est son rapport à l’environnement ? Les réponses à ces deux seules question vont nous faire prendre beaucoup de hauteur par rapport à ce que nous entendons ici ou là.
Qu’est ce que l’écologie ?
Selon la définition courante: l’écologie est une doctrine visant à un meilleur équilibre entre l’homme et son environnement naturel ainsi qu’à la protection de ce dernier.
De façon très pragmatique, la préservation de l’environnement est donc en partie lié à la volonté d’assurer la survie de l’espèce humaine. Très bien, mais de quelles conséquences néfastes sur l’environnement parlons-nous ici ? Toutes les activités humaines ayant un impact sur l’environnement, il serait bon de se poser la question de savoir quels sont les effets néfastes de l’aviation sur notre environnement, afin de l’adapter et limiter cet impact. Mais au fait, l’aviation, c’est quoi au juste ?
Qu’est-ce que l’aviation, ou même l’avion ?
L’aviation, au delà de sa définition simple, peut représenter énormément de choses. Moyen de transport, voir d’évasion pour les uns, industrie à haute valeur ajoutée pour les autres, elle est également, pour les passionnés que nous sommes et que vous êtes peut être, un objet de désir, d’étonnement, d’émerveillement, de rêve. L’aviation est un domaine large et il est bien possible que lorsqu’elle est invoquée dans un débat, il y a autant d’imaginaires associés à ce terme que de parties prenants. De façon très concrète, l’aviation regroupe des industries, des compagnies, des modes de loisirs qui sont tellement nombreux que de les amalgamer en un seul et même bloc nous amène vers une simplification qui conduit à une impasse.
L’impact de l’aviation sur l’environnement
Sans avoir à rentrer dans des faits chiffrés, il y a autant d’impacts que de “types” d’aviation. La question de l’impact global de l’aviation est donc indéfinissable, car le terme “aviation” est insaisissable en lui-même.
Parlons-nous d’aviation de loisir? Dans l’aviation de loisir, parlons nous de sport, de découverte, d’acrobatie, de courses aérienne, d’avions ou d’hélicoptères, de planeurs, d’ULM, de parapentes ou paramoteur, de vol libre?
Parlons-nous d’aviation de transport? Dans le transport, voyage de masse pour le tourisme, pour les rapprochements familiaux, les nécessités professionnelles, le transport de matériel, de charges lourdes ou volumineuses, à courte ou longue distance?
Parlons-nous d’aviation institutionnelle? De l’aviation dédiée à la défense, au secours aux populations, à la sécurité et aux interventions médicales?
Parlerions-nous de la multiplicité d’autres usages tels que le cinéma, l’industrie, la surveillance, l’élagage, le levage aérien et je dois certainement en oublier beaucoup…
Aussitôt qu’un litre de carburant est dépensé, même pour faire décoller un planeur, il y aura un impact sur l’environnement. Il n’est pas ici question de la quantification de cet impact, mais d’un fait indiscutable. S’il est évident que le décollage d’un parapente n’aura pas le même impact que celui du décollage d’un Boeing 777 vers les Caraïbes avec 350 personnes à son bord, l’aviation 0 émission (quand on parle de changement climatique) ou 0 impact n’existe tout simplement pas.
Les défis de l’aviation
Les défis de l’aviation sont intrinsèquement liés aux défis qui vont se poser pour toute l’humanité et ce dans l’ensemble de ses secteurs d’activités. Le changement climatique n’est pas la seule question, même si l’urgence est là. Il ne faut pas oublier la raréfaction des ressources et la baisse de la disponibilité des énergies fossiles dans un avenir proche entraînant une nécessaire transition énergétique.
Des contraintes vont découler des choix et ces derniers devront se faire en fonction de stratégies planifiées à l’avance sans quoi, les crises s’enchaîneront et décideront pour nous. Le milieu dans lequel l’humanité évolue a aussi une très forte influence sur tous les secteurs, dont l’aviation: les contextes sociétaux, politiques, économiques et culturels ont un effet sur ce qu’est l’aviation aujourd’hui et sur ce qu’elle deviendra demain.
Il n’est pas question de supprimer toute l’aviation pour en supprimer ses impacts, cela n’aurait aucun sens. La question est de savoir quelles seraient les choix acceptables afin que l’aviation, face à tous les défis à relever, reste une activité soutenable dans notre environnement pour nous, nos enfants et toutes les générations qui suivront.
La question des usages
Se pose donc indubitablement la question des usages. Cette question dépasse le seul cadre de l’aviation. S’il est physiquement admis que l’énergie deviendra une ressource rare dans les années à venir et qu’une croissance infinie dans un monde fini est une vue de l’esprit, nous devrons commencer à nous poser des questions importantes dès maintenant.
Jean Marc Jancovici, un ingénieur de formation, a été rendu célèbre dans la francophonie en proposant une vision du monde expliquée au travers de l’usage que l’humanité a fait de l’énergie. De l’abondance de l’énergie dépend notre capacité à transformer le monde, pour le pire comme pour le meilleur. La contraction de la disponibilité des énergies fossiles ainsi que du besoin que nous avons de nous en passer le plus rapidement possible, afin de limiter au maximum la dérive climatique, nous impose de faire des choix dans nos usages, à tous points de vue.
Alors qu’une grande partie de l’humanité rêve d’atteindre le niveau de vie d’un occidental, dans un monde dont les limites ont été franchies il y a déjà bien longtemps et que les lois de la physique ne sauraient être violées, le constat est difficile mais sans appel. La croissance infinie n’est ni possible, ni souhaitable au vu des inconvénients qu’elle engendre. L’humanité doit savoir économiser son énergie, ainsi que de trouver des moyens techniques pour améliorer l’efficacité énergétique. Mais cela ne sera pas suffisant. Nous devons également réfléchir, au niveau sociétal à ce que nous considérons comme important. Lister et catégoriser les usages que nous faisons de l’énergie, et les classer par ordre de priorité.
Devant la mort annoncée de nos forêts face à un changement climatique trop rapide, la question écologique devrait-elle nous imposer de nous passer des moyens de lutte aérienne contre les incendies? Au contraire, je pense que personne ne s’opposerait à ce que la flotte d’avions de la sécurité civile soit remplacée et même fortement augmentée. Peut-on faire l’économie des hélicoptères du SMUR? Pourquoi pas. Leur usage s’est accru avec la concentration des hôpitaux, créant des déserts médicaux. L’inversion du phénomène est-il envisageable et permettrait-il une baisse de charge dans leur emploi? Peut-être. Doit-on arrêter de favoriser les déplacements entre les territoires ultramarins (ex DOM-TOM) et la métropole ? La question doit se poser en prenant en compte les conséquences sociétales. Doit-on limiter le nombres de passagers ou le nombre de km/passagers afin de réduire l’impact global de l’activité de tourisme? Pourrait-on, au passage, le rendre plus démocratique, en limitant les possibilités de déplacement de ceux qui voyagent énormément et en permettant à ceux qui le font peut de le faire ? Pourquoi pas.
On ne doit s’interdire aucun sujet de discussion. Tout est question d’équilibre en veillant, d’un côté, à ne pas dépasser les limites physiques d’une planète et de l’autre, en préservant le bien-être d’un maximum de personne, en limitant les contraintes au maximum.
C’est un débat extrêmement important mais qui n’est pas simple à mener. Depuis notre nourriture jusqu’à notre logement, en passant par la santé, nos loisirs, notre capacité à nous déplacer, nos objets de consommation, nos vêtements et tous nos biens et services culturels, rien ne doit échapper à l’équation. Voilà le véritable objet du débat.
La place de l’aviation dans le débat écologique
Que faire de l’aviation au sein de ce débat? Si on considère l’aviation comme un tout, on ne peut pas faire grand chose. Comme cité précédemment, ce sont les différents usages qu’il faut questionner. Comparer l’avion au train ou même à la voiture n’a que peu de sens car ils ne sont que très rarement mis en concurrence. C’est pourtant à ce niveau que bien des débats se crispent. L’avion ne nous permettra jamais de nous rendre sur notre lieu de travail, au même titre que le train ne nous permet pas de traverser les océans. Sur les rares usages sur lesquels ces différents modes de transport sont en concurrence, il conviendra alors d’ouvrir une ligne de débat spécifique pour réfléchir sérieusement aux solutions qui apportent le meilleur rapport bénéfices sur pollution (si vous le désirez nous reviendrons dessus).
Le transport aérien représente, selon les différentes études scientifiques entre 2,5 et 5% (concensus à 2.5% de CO2 seul, 3.5% en forçage radiatif) de la totalité des gaz à effet de serre d’origine anthropique. Par rapport à d’autres secteur d’activité, cela représente une portion mineure. Mineure certes, mais pas sans impact. Dans la guerre climatique que nous menons contre nous-même, chaque tonne équivalent C0² qui n’est pas rejetée est une victoire en soit.
La question économique doit passer au second plan
Les questions économiques sont celles qui sont opposées le plus souvent à une réduction de l’empreinte carbone de l’aviation voulue par certain. Il n’est pas rare de trouver des articles rappelant que la France pèse pour plus de 20% dans l’industrie aéronautique mondiale et que des centaines de milliers d’emploi en dépendent. C’est un fait. Pour autant, l’économie est une convention humaine dont les règles peuvent changer. S’il est acquis qu’en France l’industrie aéronautique fait vivre beaucoup de monde, faire du chantage à l’emploi n’est pas le signe d’un débat sain. Il est évident que SI une baisse de l’activité aérienne impacte l’économie de ce secteur, il faudra trouver des solutions pour ses nombreux employés. Mais la situation économique ne doit pas nous obliger à de l’immobilisme sous prétexte qu’elle génère de l’argent.
Je vais imager le propos en faisant une image caricaturale sur un autre sujet. Imaginez que demain nous trouvions un moyen pour qu’au niveau international, il n’y ai plus de conflits. Cette solution, permettrait de sauvegarder la vie de dizaines de milliers de personnes par ans, d’éviter la famine à des millions de personnes et le déplacement migratoire de plusieurs dizaines de millions de personnes. Qui n’en voudrait pas? Imaginez un instant que les industriels de la défenses opposent l’argument suivant: les dépenses dans le secteur de la défense sont de l’ordre de 2.000 milliards de dollars US par an et génèrent des millions d’emplois directs et indirects. Ne seriez-vous pas gêné par cet argument? Les conséquences économiques sont elles à mettre dans la balance bénéfices/risques en face des conséquences désastreuses que les conflits engendrent? Evidemment non. Est-ce qu’il faut pour autant oublier ces millions d’employés? Non plus. Mais c’est une conséquence importante à gérer en marge du problème principal.
Pour revenir sur le sujet, la totalité de toutes les industries (dont l’industrie aéronautique) devra faire face aux défis que vont nous imposer la dérive climatique, la question doit être traitée de la même façon. La question des employés doit-elle être un frein à l’action? Non. Doit-elle intervenir dans le débat? Oui, mais pas au même niveau. Peut-on se permettre de l’ignorer? Non plus.
Attention aux paroles des acteurs économiques du secteur aérien
C’est peut-être LE sujet qui va en chatouiller plus d’un dans les commentaires, mais il est important d’en faire mention. Les acteurs économiques du secteur aérien, en premier lieu desquels on peut mettre les constructeurs et les compagnies aériennes, s’ils sont évidemment bienvenues dans le débat, ont des positions délicates pour deux raisons:
Premièrement, ils ont un intérêt économique direct à ne surtout pas réduire la voilure. Bien que l’amélioration constante de l’efficacité énergétique est à mettre à leur crédit (pour des raisons qui n’ont historiquement pas de rapport avec la préservation de l’environnement), une croissance continue assure au secteur de meilleurs rendements économiques. L’intérêt de toute entreprise dans la façon dont l’économie est organisée aujourd’hui (capitaliste, de marché, et globalisée), étant de faire du profit afin de ne pas perdre la confiance des investisseurs.
Ensuite, pour une raison qui est lié au constat précédent, une entreprise ne PEUT PAS et de façon systémique, décider par elle-même d’aller vers plus de sobriété. Une entreprise qui refuserait de croitre se verrait automatiquement prendre des parts de marché par ses concurrentes, deviendrait moins efficace et finirait par disparaître. Imposer par exemple à Air France l’arrêt des liaisons domestiques comme contrepartie à des aides publiques ne fait que reporter le trafic vers d’autres compagnies concurrentes, affaiblit l’entreprise sans aucun bénéfice à retirer du côté des émissions de gaz à effet de serre.
C’est pourquoi, si l’aérien (comme tous les autres secteurs) participe à une plus grande sobriété, il doit le faire de façon unanime sur un marché dans lequel s’appliquerait les mêmes règles pour tous au travers de la régulation. Il s’agit donc ici d’un sujet politique dont la mise en application doit se faire de concert avec toutes les entreprises d’un même marché. Etant donné que le secteur de l’aérien est de nature fortement globalisé, la mise en œuvre de mesures contraignantes sera certainement très difficile à obtenir.
Il est également décevant de constater que la majorité des tentatives de la part des entreprises du secteur pour annoncer un verdissement ne sont pas très productives dans le débat. Si ce n’est des opérations de communication massives, liés à la volonté de ne pas perdre la face sur le secteur de leur image et, là aussi, les exemples sont malheureusement nombreux, de la promesse d’un avion plus économe pour vos voyages, à l’utilisation de carburants alternatifs en passant par la promesse d’avions zéro émission (sic).
Bien que les tentative de verdissement de leur image sont nombreuses et parfois contre-productives et, malgré les barrières systémiques précédemment cité qui empêche une action collective efficace, cela ne veut pas dire que rien n’est fait pour autant. Les initiatives de l’industrie existent à l’image des importants programmes Clean Sky 1 & 2, et leurs nombreuses recherches dans le domaine (qui sont compatible avec la recherche permanente de meilleures performances). Ce qui manque réellement, c’est un cadre commun qui imposerait les mêmes règles à tous. Sans ce cadre réglementaire, la croissance du secteur devra continuer coûte que coûte. Même si ce devait être avec une meilleure efficacité énergétique et donc une réduction relative de la consommation par voyage/passager, l’augmentation continue du trafic ne pourra que causer toujours plus de dégâts.
Fuyez les débats qui ne posent pas les bonnes questions
Prêtez systématiquement attention aux personnes qui prennent part à un débat et questionnez leur motivation. Les grands patrons comme les employés du secteur aérien feront tout pour garder leurs intérêts premiers sauvegardés. Le changement climatique est une menace diffuse, alors que la précarité de leur emploi ou la défense des investisseur représentent une menace bien plus sérieuse de leur point de vue. De l’autre côté, des politiques peuvent jouer sur du clientélisme ou de la démagogie pour faire tourner la machine à vote et/ou faire parler d’eux en se servant du débat comme un moyen d’obtenir de la visibilité.
De manière générale, il est très peu probable que vous trouviez un débat qualitatif sur un média grand public à heure de grande écoute. Aujourd’hui encore, lorsqu’une opinion différente est proposée, les arguments fallacieux tombent comme un jour de déluge. Les biais argumentatifs pourrissent les échanges qui se transforment souvent en tentative de décrédibilisation de l’autre sans jamais plus discuter du sujet.
Les prérequis à n’importe quel débat
Avant de débattre, il est important de se mettre d’accord sur les faits qui nécessitent une prise de décision. C’est devant une situation bien comprise que peuvent s’affronter plusieurs idées, afin de trouver les moyens de résoudre une situation. Si donc l’objet du débat n’est pas compris par l’ensemble des partis, les conditions ne sont pas remplies et les discussions seront vaines.
Se mettre d’accord sur le faits est déjà un débat qui doit être mené séparément et cela nécessite l’acquisition d’une base de connaissance commune. Rien donc ne saurait être fait sans un minimum d’éducation. Il ne sert par exemple à rien de débattre des actions à mener au sujet de l’aviation si nous ne sommes pas déjà d’accord sur les effets que nos usages de l’aérien provoquent sur le climat de notre planète.
Dans mon entourage, tout le monde a entendu parler du réchauffement climatique, mais les yeux s’écarquillent quand on parle de ses composantes de base que sont le forçage radiatif, l’effet albédo, ou même ne serait-ce que d’exprimer le mode de mesure de la quantité de Co² présente dans l’air. C’est triste, mais c’est normal, car bien que les éléments permettant de se renseigner sont disponibles à foison et de façon très accessibles pour qui décide de s’y intéresser, les médias généralistes n’en font pas écho se servent une soupe composée uniquement d’aliments épicés et ne contenant aucune nourriture solide et ce dans le but d’entretenir les polémiques et différents clashs.
Clashs qui sont désormais la norme (on reviendra peut être sur l’affaire de la maire de Poitier si ça vous intéresse) et qui, en saturant les ondes, empêchent et ralentissent fortement les véritables débats, nous forçant à l’immobilisme.
Prenez part aux véritables débats.
Il existe des endroits où les débats sont encore possible. J’ai eu la chance d’y participer personnellement. C’est après avoir lu un premier rapport sur l’aviation publié par le Shift Project en mai 2020 et avoir été surpris par certaines propositions et arguments qui n’étaient pas crédibles que j’ai décidé de contacter les auteurs. A ma grande surprise, je fus embarqué quasiment de force dans leur projet de rédaction d’un nouveau rapport et j’ai pu participer aux discussions. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir des dizaines d’intervenants, tous passionnés des choses de l’air et pour la plupart professionnels hautement qualifiés du secteurs: pilotes, ingénieurs, techniciens, administrateurs et planificateurs de compagnies aérienne. Les échanges furent extrêmement passionnants entre personnes dont la motivation était unique. Préserver l’environnement et trouver des solutions pour adapter le secteur aux contraintes inéluctables imposées par la réalité de l’état de notre monde.
Le décalage entre les discussions et débat hautement qualitatifs auxquels j’ai pu participé et la quasi-absence de représentativité dans les médias généralistes et même dans les médias spécialisés sur l’aviation, m’a convaincu qu’il fallait faire quelque chose. C’est pourquoi, sur le portail des passionnés d’aviation, nous parlerons désormais d’écologie sans tabou, sans polémique, et sans greenwashing.
4 Comments
Verdon
Un avion très éco-nomique
http://www.ottoaviation.com
out
Sur cette photo, ce sont des fusées d’aide au décollage.
Bruno
Sur cette photo, c’est surtout de l’humour 😉
…et de l’injection d’eau dans les réacteurs en plus des JATO
Herve
Bonjour, Je m’appelle Hervé, je suis actuellement mécanicien de maintenance aéronautique.
Il est vrai que il y a beaucoup de critiques sur l’aviation et la pollution créée,par leur usage, mais ce que je ne vois pas on n’entend pas parler, c’est la maintenance.Un avion «consomme»,des boîtes d’huile(en alu ou en plastique),des joints carburants, des joints d’huiles, des pneumatiques, des cartouches de joints d’ étanchéité carburants,ou pour les pare brise, etc.
Il est vrai que le recyclage doit être suivi ,mais il est difficile de recycler des emballages plastiques, tels que ceux utilisés pour les joints carburants, ou la protection de panneaux d’habillage intérieur.
De même, si nous développons des avions à hydrogène, nous allons devoir adapter nos équipements et autres consommables pour ce type d’appareil.Quid du recyclage là aussi?