Premier vol à Istres de la version modernisée du Mirage 2000H indien.

Le samedi 5 octobre a eu lieu le premier vol du tout premier
Mirage 2000 H indien modernisé au standard MK2, sur la base aérienne 125 d’Istres
le Tubé.

Ce premier vol intervient environs 27 mois après la
signature du contrat, en juillet 2011, d’environ 2,72 milliards d’euros.

49 avions doivent subir une modification profonde. Radar,
moteur, cellule, nouveau calculateur, cockpit, fusion des données, nouveaux
systèmes de guerre électronique,  armement,
nacelles de restitution d’exercices … Pratiquement tout sera modernisé, pour un
coût relativement important, et décrié par quelques observateurs non avertis,
comparant les 55 millions d’euros par appareil que représente cet
investissement à l’achat de machine neuves. La modernisation ajoutera aussi
quelques nouveautés, comme un viseur de casque, ou un nouvel ordinateur de
mission conçu par HAL.

Dans les détails, et selon les chiffres avancés par la
tribune (et pas que) en 2012, quatre contrats différents ont été signés. Le plus
important étant celui remporté par Dassault Aviation et Thales, d’un montant de
1,4 milliard d’euros, pour la modernisation de la cellule et de l’avionique.

De l’intercepteur léger des années 80 qu’il était, l’inde se
verra alors doté d’un avion extrêmement avancé, multirôle et multi-cibles. Le
choix de la modernisation ce cet avion n’est pas anodin. Premièrement, le
Mirage 2000H s’est avéré une excellente plateforme de tir, notamment lors d’un
conflit contre le Pakistan, où les Mirage s’illustrèrent lors des opérations. C’est
donc un appareil en qui ils ont confiance. Ensuite, cette signature engage la France
et l’Inde dans un lien de coopération bilatéral encore plus étroit. Le
programme de modernisation, aussi important qu’il paraît à la première lecture,
cache aussi une autre ambition de l’Inde. Celle de devenir un acteur majeur de
l’industrie aéronautique militaire mondiale, et avant tout d’acquérir son
indépendance technologique et industrielle. Et pour terminer,.

En effet, seuls les deux premiers avions seront modernisés
en France et testés en vol, puis deux autres le seront en Inde, supervisé par
des ingénieurs des entreprises françaises, pour la formation de leurs homologues
indiens. Enfin, HAL s’occupera de la suite, avec la modernisation et la
livraison d’un appareil par mois, jusqu’en 2020. Cela peut paraître long et
cher, et c’est vrai qu’il aurait été facile de raccourcir enveloppe budgétaire
et délai. Mais là encore, l’Inde et la France ont convenus d’un important
protocole de transfert de technologies, qui permettra à cet immense pays d’acquérir
des technologies et savoir-faire importants.

C’est ainsi que 291 millions du contrat sont destinés à HAL,
qui va devoir construire les infrastructures nécessaires à la modernisation de
l’avion, ainsi que les outils qui permettrons d’assurer le déploiement et la
maintenance des avions.

Reste enfin une grosse part du gâteau attribué à MBDA, pour
la fourniture des missiles Mica. Chiffre fourni à la virgule près : 958 980 822.44
millions d’euros.

source: livefistdefence.com