Premier Avril: SMART, le Nouvel AWACS Made in France.

Comme nous n’avons pas attendu Noël pour vous offrir des cadeaux, pourquoi attendre le premier avril pour vous faire une blague ?

L’article traitant du SMART, l’AWACS à la française était donc bien un canular. Relayé sur plusieurs sites, même à l’international, il aura profité de la participation active de différents journalistes spécialisés d’autres sites et journaux, que je tiens à vivement remercier. Malgré le fait que nous ayons publié l’article un peu plus de 24H avant le premier avril, certains d’entre vous avaient déjà senti l’odeur du poisson… 

On en parle depuis quelques temps déjà dans les milieux “autorisés”, mais dans la plus grande
discrétion.  Les appareils servant comme Système de détection et de commandement aéroporté (SDCA, mais plus connu sous le terme anglais AWACS) sont un des domaines où la France est encore stratégiquement dépendante des USA, avec les E3F dans l’armée de l’air ou encore les E-2C Hawkeye dans la Marine nationale. Après la reconquête du monopole dans les avions ravitailleurs, représentant une capacité stratégique dans le déploiement des appareils servant à la dissuasion nucléaire, la France s’attaque donc à celle des avions Radar.

En 2012, et malgré la signature d’un contrat de modernisation signé avec les USA dans une procédure appelée Foreign Military Sales, le pentagone s’était ravisé et avait jugé que l’exportation de certains matériels était désormais trop sensible. Bien qu’aujourd’hui la modernisation de ces quatre appareil à haute valeur stratégique soit en cours (le premier vient d’être livré), cet épisode ne restera pas sans effet en France.

“Il nous fallait une solution autre qu’américaine “. Nous avons bien songé à une solution européenne
alternative, mais les matériels proposés sur étagère auraient provoqué une chute capacitaire”.
Il y a quelques jours, des spotters ont réussi à photographier le démonstrateur “SMART” (Système
Modulaire Aérien Réseau-centré Tactique” à Mérignac:

La publication (discrète) de ces photos a contraint les compagnies impliquées à communiquer plus tôt que prévu.
“Notre solution est européenne et reprend entres autres l’enveloppe d’un radar existant” nous
précise-t-on. “Mais elle va bien au delà. La technologie désormais acquise et maîtrisée des modules au
GaN nous a permis de fabriquer un radar plus performant que celui des AWACS actuels, grâce à un
rendement énergétique bien plus élevé (qui s’établirait sur un facteur de 5 pour 1, ndlr). Le principal obstacle technologique était la génération électrique sur une petite plate-forme, et il a été levé grâce à ces modules”.

Du côté de Saint Cloud, on est pas peu fier de ce dernier né. “Le maître mot de la conception était
modularité. Imaginez que vous puissiez utiliser des applications pour Android, Apple et Windows sur
un seul smartphone. C’est ce que nous avons fait”. La plate-forme collaborative virtuelle établie pour
la conception du drone européen nEUROn a déjà eu des retombées : “sans une telle plate forme, la
conception du démonstrateur SMART aurait été impossible. Non seulement parce que c’est un projet
européen collaboratif, mais surtout parce que les mêmes principes ont été retenus pour
l’architecture logicielle même de l’avion. Ici, chaque sous ensemble fonctionne au sein d’un environnement virtualisé, et les possibilités d’utilisation et d’évolution des programmes sont quasiment infinies”.

Du côté des électroniciens, on en n’est pas moins heureux : “Non seulement ce démonstrateur est plus
petit et plus puissant qu’un AWACS, mais aussi bien plus souple et défendu. D’une part, il disposera de
systèmes d’autoprotection extrêmement sophistiqués, grâce à l’expérience que nous avons acquise sur le programme Rafale.  De surcroît, l’intégration de nacelles ASTAC-NG et de brouilleurs “de puissance” est prévue. Enfin, le système Galiléo nous permet de coordonner dans le temps chaque avion, autorisant ainsi une détection multistatique. Deux SMARTs en vol et les avions furtifs seront visibles comme en plein jour”

Impossible d’avoir plus de détails pour le moment, et nous sommes dans l’attente d’un communiqué officiel de la part de Dassault Aviation.