Parrot : une success story des drones à la Française

   Si, dans le domaine de la défense, la France a pris beaucoup de retard dans le domaine des avions sans pilotes à bord, ce n’est pas le cas dans le domaine privé. En effet, depuis 2010, la société Parrot inonde le marché avec des jouets « hauts de gamme » sans pilotes qui font aussi rêver certains militaires ou services étatiques liés à la sécurité. Mais… pas touche ! La philosophie de Parrot, c’est le loisir ! Les drones doivent, pour eux, rester un jeu ; et ne jamais faire la guerre…
Si vous pensez visiter le salon du Bourget en cette fin de semaine, n’hésitez pas à faire un tour sur le stand Parrot, et d’admirer leur chorégraphie de drones ! (voir en fin d’article)

La société Parrot, située dans le Xe arrondissement de Paris, a débuté en concevant des kits mains libres pour le milieu automobile. C’est par un concours de circonstances assez particulier, mais aussi un peu de hasard, que la société est progressivement devenue un des leaders d’un marché qu’elle a en partie contribué à créer.

Son PDG et fondateur M. Henri Seydoux, a en effet souhaité monter une caméra miniature sur une voiture télécommandée. Mais… pourquoi s’arrêter à quelque chose qui roule quand on peut le faire avec quelque chose qui vole ? Avec une innovation : Piloter l’objet depuis son iPhone. L’AR-Drone est né et, en 2010, est devenu le cadeau le plus prisé sous les sapins de Noël !

Depuis, les produits n’ont eu de cesse d’évoluer et le dernier né de la gamme, le Bebop, est un véritable concentré de technologie. Embarquant une caméra de 14 mégas Pixel agrémenté d’un objectif Fisheye (très grand-angle), le Bebop embarque également une puce GPS capable de le ramener automatiquement à son point de départ. Le WiFi à la norme MIMO lui offre une portée théorique de 300M, qui peut être portée à plus de 2KM avec le Parrot Skycontroller, une véritable station de contrôle, à mi-chemin entre une télécommande (très) évoluée et un cockpit d’avion portatif.

Forte de son fulgurant succès, la société Parrot a commencé à investir dans d’autres sociétés, afin de capter des marchés nouveaux. Avec Sensfly, elle propose désormais les drones eXom, permettant l’inspection de structures difficilement accessible, ou encore la cartographie en trois dimensions de n’importe quel objet ou monument, avec une incroyable précision !
Le eBee quant à lui, est un drone très léger qui, contrairement aux autres, est doté d’une voilure fixe. C’est un outil professionnel à destination des agriculteurs qui peut parcourir jusqu’à 12km par vol. Il est utilisé pour cartographier et l’analyser les champs de culture, afin d’optimiser le travail de l’agriculteur.

Si vous visitez le salon du Bourget en cette fin de semaine, il y a une animation que vous ne pourrez rater sous aucune prétexte ! Sous une tente, à l’ombre des fusées Ariane du musée de l’air et de l’espace, se passent de drones de choses…

Créées à l’occasion de l’énorme salon CES à Los Angeles en début d’année, deux chorégraphies mettant en scène deux gammes de drones se jouent devant vos yeux, en réunissant jusqu’à une dizaine de drones et mini-drones, au son d’une musique entraînante. Le show en deviendrait presque vivant ! Mais évidemment, après que nous nous soyons laissé porter par la magie du spectacle, notre curiosité nous a poussé à aller voir l’envers du décor.

Les coulisses du show

Évidemment, tous les drones ne sont pas pilotés à distance par des pilotes doués d’un incroyable doigté… Mais par des programmeurs qui ont un doigté au moins tout aussi enviable ! Les drones sont équipés d’un programme un peu différent que ceux qui sont commercialisés. Ils sont tous équipés d’un script identique, et chaque drone a son propre identifiant.
Leurs batteries sont chargées, et les drones sont disposés derrière le rideau. Une diode bleue sous le drone s’éteint…c’est le signal du Top départ ! Tous les drones se synchronisent (une seconde d’écart et… C’est le drame), puis décollent à 1,50 mètre du sol. De là, leur caméra ventrale peut lire et analyser les motifs disposés géométriquement sur le sol. Ces motifs sont semblables à un QR code qui leur donnent des instructions. Le rideau s’ouvre et débute alors une chorégraphie envoutante de quelques minutes, où les drones se suivent, se croisent, tourne ensemble en rond comme s’ils se tenaient la main ! Sauf que les drones n’ont pas conscience que d’autres drones les entourent ! D’où la nécessaire synchronisation du départ… Il est aussi impressionnant de constater que, pendant la démonstration, les rafales de vent n’ont pas perturbé les drones, donnant simplement un peu de travail au système de stabilisation qui a travaillé plus que de raison. Et c’est parti pour des… Tonneaux ? Carrément ! Sacrément maniable ces petites bestioles-là !

Soyons francs, le Bebop, pour le particulier, n’a aucun intérêt pratique. Ça ne sert à rien ! Mais… J’en veux un à tout prix !

Mais n’oubliez pas que les drones, aussi inoffensifs soient-ils, sont des objets volant soumis à des règles d’utilisation strictes. Nous vous invitons à lire notre article: Drones de loisirs et réglementation : à ne pas prendre à la légère !!