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Vous pouvez voir l’annonce de Reuters ici annonçant que le Canada achètera le F-35 sans compétition, et un article d’un média Canadien relevant qu’aucune annonce n’avait émanée du gouvernement Canadien et qu’étrangement, le journaliste de Reuters était basé à… Washington.
Nous avons décidé de suivre de près ce débat, en y participant également. Dans une série d’article et dossiers déjà parus ou à paraître, nous traiterons des aspects techniques et industriels.
Les débats ont débuté en 2010 lorsque des parlementaires ont relevé leurs manches pour critiquer la dérive des coûts et des problèmes rencontrés par le programme F-35, et le fait que le gouvernement avait maintenu ses prédictions de coût alors que dans le monde entier, les pays partenaires annonçaient report de commande et réduction du nombre d’avions à commander.
Deux ans plus tard, l’opposition avait réussi à imposer un gel de la commande. Le Canada a lancé très récemment un RFI et a consulté différents constructeurs qui se sont également exprimés devant la chambre parlementaire.
Le but de l’opposition est simple : lancer un appel d’offres. Il permettra de se rendre compte des capacités offertes par les autres appareils, mais aussi, et surtout du nombre d’avions qu’il aurait été possible d’acquérir et des retombées industrielles obtenues à iso budget.
Les argumentaires des pro-F-35 se résument assez simplement : « nous avons besoin du meilleur équipement pour nos forces, quel qu’en soit le prix ». Leur opposition à une compétition est totale, et leur argumentation est véritablement spécieuse, comme nous vous l’avons décrit dans cet article. Dans les débats publics, ils appuieront leurs pauvres arguments en jouant sur la corde sensible de la protection qu’offrent ces avions aux soldats qui se battent au sol, renvoyant injustement de l’opposition une image antimilitariste.
Le fait est qu’une compétition ne sera pas à leur avantage. Le F-35 n’est pas encore opérationnel, et les logiciels composant sont système de combat sont encore en plein développement, alors que les autres appareils disponibles sont déjà en service et en pleines possessions de leurs capacités de combat.
Digne d’une série à suspense, les coups bas sont nombreux, la désinformation et les mensonges présents, les passes d’armes sont joyeuses et les débats animés. Voici quelques vidéos des débats. Avantage du Canada, une partie des débats se déroulent en Français.
La porte parole de l’opposition au F-35 s’appelle Christine Moore. Elle est membre du PSD et plaide pour l’adoption d’un plan B.